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Les infections associées aux soins : profil épidémiologique, étiologique et évolutif - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.209 
F.-Z. Mrabet , M. Soualhi, B. Habibi, J. Achrane, S. Hammi, K. Marc, R. Zahraoui, J. Benamor, J.-E. Bourkadi
 Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, université Mohammed V de Rabat, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les infections associées aux soins (IAS) posent au clinicien à la fois un problème diagnostique et thérapeutique. Le but de notre étude est de calculer la prévalence des IAS et décrire le profil épidémiologique, étiologique et évolutif des IAS survenues dans notre service.

Méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive prospective portant sur 10 cas d’IAS sur 369 patients hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital Moulay Youssef entre mai 2016 et septembre 2016.

Résultats

La prévalence de l’IAS était de 2,7 %. Le sexe masculin était prédominant avec 80 % des hommes. La moyenne d’âge était de 54,6ans. L’ATCD de tabagisme était présent chez 60 % des cas, une tuberculose ancienne chez 40 %, la malnutrition chez 40 % et l’alcoolisme chez 10 % des patients. L’IAS était survenue chez 20 % des patients suivis pour BPCO, ces patients étaient mis sous une antibiothérapie non spécifique et une corticothérapie orale de courte durée. Vingt pour cent suivis pour une dilatation de bronches et 10 % suivis pour une pneumoconiose. La durée moyenne entre l’hospitalisation et l’apparition des premiers signes en rapport avec l’IAS était de 23,6jours avec apparition d’un pic fébrile isolé dans 20 % des cas et dans 80 % des cas une aggravation d’une symptomatologie respiratoire préexistante. Au cours de leurs hospitalisations, les patients de notre série avaient bénéficié des gestes suivants : prise de voie veineuse périphérique dans 70 % des cas, nébulisation dans 40 %, bronchoscopie dans 40 %, oxygénothérapie dans 40 % et une ponction pleurale avec drainage thoracique a été effectuée dans 10 % des cas. L’identification du germe responsable de l’IAS a été documentée grâce à l’examen cytobactériologique des expectorations (ECBC) dans 80 %, l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) dans 10 % et l’examen cytobactériologique du liquide pleural dans 10 %. Le Pseudomonas aeruginosa était le germe le plus incriminé dans les IAS dans 50 % des cas, suivi par l’Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae dans 20 % des cas chacun et au final, Staphylococcus aureus dans 10 % des cas. Tous les patients ont reçu une antibiothérapie adaptée aux données de l’antibiogramme. L’évolution a été marquée par l’amélioration dans 70 % des cas, 20 % de cas de décès et dans 10 % des cas le passage à la colonisation.

Conclusion

L’accumulation des facteurs de risques associés à un terrain souvent défaillant et l’utilisation des gestes médicaux ou des moyens thérapeutiques parfois agressifs en phase d’hospitalisation sont prédictives de la survenue des IAS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A95 - janvier 2017 Retour au numéro
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